Masked Icons by Anthony Passant

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Anthony Passant


Photographe

www.anthony-passant.com




Le projet "Masked icons" est né d'une heureuse rencontre entre mon goût inavoué pour le Fine Art et l'actualité mondiale actuelle : le COVID !

RC. Peux-tu nous présenter ce projet ?

Je me suis challengé pour créer des répliques d'oeuvres classiques connues mondialement uniquement à l'aide de ce que j'avais à la maison, en apportant une touche "confinée" aux tableaux, tout en conservant l'esprit, la lumière, les couleurs et les tenues d'origine.

RC. Comment as tu mis en place ce projet ?

J'ai dû mettre tout le monde à contribution ! Ma femme, mes deux filles, et certainement même le chat dans un prochain tableau ! J'ai eu l'idée avec ma fille de recréer les oeuvres en mode confiné, en exploitant ma connaissance de la lumière et tout ce que l'on avait à la maison : vêtements, accessoires, décors éventuels, sans sortir de la maison !
Chaque week-end, ma femme et mes filles travaillant à distance dans la journée, c'était le grand chambardement pour tout sortir et préparer le shooting d'un ou deux tableaux en fonction de l'envie de chacun.

Credits

RC. Comment se sont passés la réalisation et le shooting ?

Pour chaque tableau, il faut procéder méthodiquement en recréant l'ambiance et en respectant la lumière originale, ça demande donc une certaine minutie pour reproduire à l'exactitude une lumière : choisir sa ou ses sources, les modeleurs adaptés en fonction de si l'on souhaite une lumière douce, diffuse, ou précise, dure. "Rosie the riveter" a demandé 4 sources de lumière, alors que l'homme au turban n'en demandait qu'une. Reproduire les tenues des tableaux demande aussi une certaine inventivité. Pour l'homme au turban, c'était un assemblage d'un de mes manteaux noir, avec le col en (fausse) fourrure d'un des manteaux de ma femme, un t-shirt blanc au col marqué, un drap housse et une taie de traversin !

RC. Quelle est ta méthode de post-production ?

Je procède sensiblement toujours de la même manière. Dans un premier temps, je traite mon fichier RAW avec Capture One Pro pour modeler ma lumière si besoin, modifier les teintes et couleurs, faire des corrections éventuelles. Ensuite dans Photoshop, j'apporte des modifications au vêtement (pour l'homme au turban, j'ai dû retirer les attaches sur les épaules, enlever certaines coutures, retravailler la forme du col avec fluidité, reformer le turban/drap housse), modifier ou transformer les couleurs si nécessaire. Une fois ces éléments corrigés ou modifiés, je passe au traitement de la peau, outil correcteur, outil clone, et majoritairement du dodge and burn sur plusieurs niveaux (global, local, contouring). Je passe ensuite aux corrections éventuelles de colorimétrie, j'ajoute une série de textures pour donner un aspect plus "tableau", du grain et de la netteté pour finalement exporter le fichier final.

RC. Quelle astuce technique as-tu utilisé ?

Je ne sais pas si on peut parler d'astuce, mais pour être au plus proche de l'oeuvre originale, cela demande une lecture détaillée de l'image et une bonne connaissance de la lumière au flash pour la reproduire. Interpréter le positionnement des ombres, l'impact de la lumière, les catchlights, analyser le type de lumière (doux ou dur), et le mettre en parallèle avec mon matériel existant. Cela peut être un travail de fourmi, mais c'est passionnant !


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Redaction Raw Magazine
Traduction Karine Robin

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